Chapelle Saint Roch

La chapelle a alors sa porte au nord, puisqu’à l’époque le chemin qui menait du Villard au chef-lieu passait par là. Elle fût rebâtie en 1901-1902 à l’initiative du curé E. Eynard, natif du Villard, et des habitants du village. C’est alors que la porte fut déplacée au sud pour s’ouvrir sur la nouvelle route d’accès au village.
Une statue de Notre-Dame de Lourdes vous attend sur cette façade et, au-dessus, la cloche - de 40 cm de diamètre à l’ouverture - coulée par Georges et Francisque Paccard, fondeurs à Annecy-le-Vieux, en 1895 comme celle de la chapelle de la Thuile.

A l’intérieur, si l’on détaille le tableau du retable, on découvre aux pieds de Notre-Dame de Pitié, saint Jean l’Evangéliste, saint Roch touché par la peste et sainte Apollonie avec ses tenailles.
Plusieurs statues en bois polychrome habitent aussi les lieux : juchés sur les armoires, un grand Sacré-Cœur de plâtre venu du Tarn au XIXe siècle salue un saint Roch de bois polychrome bien plus baroque alors que saint Germain et saint Emile se font face sur leurs étagères ! Plus discrets, un saint évêque accompagne saint Jean-Baptiste sur la prédelle…
Dans une configuration proche de celle de la chapelle de la Roche, une statuette d’une Vierge couronnée à l’Enfant du XIXe siècle, dorée à la feuille, est accueillie par la niche placée au centre du décor.

Durant les épisodes de pestes qui ont balayé l’Europe dans les années 1600, il apparait que les malades, avérés ou suspectés, du Villard étaient isolés dans des cabanes à l'ouest du village, au lieu-dit « La Chênaie du Plan de la Combe », à proximité toutefois du seul sentier menant alors du Villard au chef-lieu : pour les ravitailler, les aliments étaient déposés sur la pelle à long manche, ou palaton, dont on se servait habituellement pour enfourner ou retirer les pains du four du village ! Des prières étaient faites pour les préserver du fléau et l’intercession de saint Sébastien et de son comparse saint Roch était vivement demandée…
Saint Roch qui avait été atteint par le fléau et porteur de bubons n’en mourut pas. C’est pour cela qu’il fut choisi comme patron de la chapelle du Villard et que l’on remarque aussi sa présence dans d’autres chapelles de la paroisse.