Les Fours à pain de Villarembert

Au Moyen Age et jusqu'à la révolution le four à pains était la propriété du seigneur, ainsi que de l'évêché et le moyen de collecter, après chaque cuisson, souvent en nature (comme pour les moulins), un impôt : le ban pour les sujets du village ou du hameau et le Leyde pour les forains et les étrangers.
Les sujets devaient, en plus en contrepartie, entretenir le four et le chemin qui y conduisait.
Ce four banal était généralement affermé à des boulangers appelés fourniers. On cuisait chaque mois de gros pains de 2kg à 2kg5, chargés de mie sous une grosse croûte afin d’assurer la plus longue conservation naturelle possible. Les villageois devaient marquer leur pain en indiquant le jour du dépôt et donner, en plus, une bûche de bois pour le cuire.

Par crainte des incendies, les fours collectifs forment une construction indépendante des autres habitations. Ils se présentent généralement sous la forme d’un petit bâtiment rectangulaire, construits, en Savoie, en pierres sèches avec le toit en chaume.
Après la révolution, le four banal devient communal ou est donné en fermage à des boulangers qui payent tous les ans une redevance à l'évêché et conservent un droit de fournage. Le boulanger sonnait du cornet, appelant les habitants pour qu’ils amènent leur pâte à cuire au four. Les fours avaient comme les lavoirs une importante fonction sociale.
Certains construisirent leur propre four sur leur terrain (Au Cruet, le four de la famille Deléglise).