Pasto Kézako ?
Découvrir et comprendre le pastoralisme en montagne

Pasto Kézako est l’expression du collectif Réseau Pastoral Auvergne Rhône-Alpes. Il mène des actions de sensibilisation au pastoralisme auprès du grand public, particulièrement auprès des pratiquants d’activités de pleine nature en montagne. Le site web, pasto-kezako.fr,  sensibilise les usagers à l’environnement au cœur duquel ils évoluent, pour mieux comprendre les enjeux et le fonctionnement des espaces pastoraux ainsi que les métiers des hommes et des femmes qui y travaillent, contribuant à leur entretien et à leur préservation.

Qu’est-ce que le pastoralisme ?

Un mode d’élevage ancestral et extensif

Les troupeaux sont déplacés au gré des saisons en fonction des ressources naturelles disponibles, comme l’eau, l’herbe et les arbustes. En Savoie et Haute-Savoie, les troupeaux montent en altitude l’été pour pâturer l’herbe fraîche. C’est la transhumance, ou l’emmontagnée. On dit qu’ils vont en alpage ou en estive, pendant que dans la vallée l’herbe est fauchée pour faire du foin qui les nourrira l’hiver. Les animaux ont ainsi une nourriture de qualité tout au long de l’année.

Un savoir-faire précieux

Conduire un troupeau ne se résume pas à déplacer les bêtes d’un point à un autre. Ce savoir-faire implique des connaissances et des pratiques tenant compte de nombreuses caractéristiques pour trouver le bon équilibre entre les besoins du troupeau et la préservation des ressources naturelles. La ressource en eau, la météo, la saison, la faune et la flore sauvages sont autant de facteurs qui déterminent les parcours sur lesquels les éleveurs et bergers guident leurs troupeaux.

Des acteurs indispensables à l’environnement pour une montagne vivante et partagée

Depuis des millénaires, les troupeaux et leurs gardiens ont contribué à façonner la montagne. Les alpagistes, bergers, vachers, soumis à de nombreuses contraintes en altitude, sont particulièrement ingénieux et innovants. Ils contribuent à la préservation des sols, des milieux aquatiques et de la biodiversité. Leur présence est aujourd’hui plus qu’essentielle pour l’entretien et le maintien de ces merveilleux espaces ouverts. Pour en profiter pleinement et encore longtemps, comprenons et respectons les lieux ainsi que les femmes et les hommes qui y travaillent. Voici quelques bonnes attitudes à adopter :  

🗻La montagne n’est pas « à tout le monde »

Quand on s’y promène on est toujours chez quelqu’un, que ce soit un particulier, un éleveur, une commune ou un département. Respectons l’espace de ceux qui nous laissent passer chez eux.

⚠️Suivre le chemin

Même s’il est parfois tentant de prendre des chemins de traverse, il est important de rester sur les sentiers balisés afin de ne pas entraîner l’érosion des sols et la perte de ressources en herbe pour les animaux.

🐮Rester à bonne distance des troupeaux

Les animaux, même s’ils sont habitués à l’homme, peuvent avoir peur si l’on s’approche trop, en particulier les jeunes ou les troupeaux allaitants. Il est conseillé de garder ses distances et de rester vigilant ! En cas de traversée d’un parc, bien refermer les clôtures.

🐕Tenir son chien en laisse

Il est très important de ne pas laisser son chien courir après les troupeaux pour éviter de stresser les animaux, de mettre en danger son propre animal de compagnie et les personnes à proximité. Il ne doit pas non plus se baigner dans l’abreuvoir des bêtes, car elles ne boiront plus l’eau souillée.

Le b.a-ba du bivouac en alpage

De plus en plus en vogue, le bivouac se démocratise. Il fait émerger de nouvelles problématiques du fait de l’intensification de la pratique, comme l’impact sur l’herbe, la gestion des déchets, la perturbation des troupeaux… Dormir en montagne sous la tente, c’est la liberté ! Mais pas tout à fait…

  • Demander l’autorisation au propriétaire et/ou à l’exploitant, qui s’il est d’accord vous indiquera l’endroit le plus adapté.
  • S’installer à un emplacement où l’herbe est rase.
  • Ne pas faire de bruit pour ne pas perturber les animaux.
  • Eviter les feux de camp, ou privilégier un foyer existant.
  • Remporter dans un sac ses déchets, y compris le papier toilette.

Chiens de protection : les connaître pour bien réagir

Le contexte de prédation oblige les éleveurs à revoir leur façon de conduire les troupeaux. Ils disposent de trois moyens principaux pour protéger leurs animaux : les chiens de protection, les filets et parc électrifiés et la présence humaine. C’est la raison pour laquelle on croise des chiens gardant les troupeaux en montagne. Ils peuvent être imposants mais il faut savoir comment les prendre !

Quelques bons réflexes à adopter lorsqu’on les rencontre :

  • Se signaler pour ne pas le surprendre : « Salut le chien ! ».
  • Si possible, contourner largement le troupeau, sans se mettre en danger.
  • Pour vous identifier, le chien peut avoir besoin de s’approcher pour vous sentir. S’arrêter ou avancer doucement mais pas directement vers lui, sans le fixer dans les yeux. Ne pas lui tourner le dos et lui parler calmement.
  • Tenir vos bâtons de marche dans une main, vers le bas.
  • Descendre du vélo, le mettre entre vous et le chien et avancer à pied.

Les bonnes pratiques en résumé

  • Restons sur les sentiers
  • Partageons l’espace, soyons discrets et courtois
  • Préservons nos sites naturels, laissons leur leurs plantes et fleurs
  • Partageons l’espace, soyons discrets et courtois
  • Refermons les barrières
  • Contournons les troupeaux et restons calmes face aux chiens de protection
  • Bivouaquons sans détériorer
  • Ramenons nos déchets

Pour tout connaître sur le pastoralisme et ses pratiques, rendez-vous sur www.pasto-kezako.fr