- Vélo
A vélo du lac Léman au lac d'Annecy

Vélotrip
Sur la route des savoir-faire, d'Evian-les-Bains à AnnecyC’est l’histoire de campanistes, de mouliniers et de vieilles voiles de bateliers.
Un héritage savoyard qui se révèle en mode slow travel. Du Léman au lac d’Annecy, des montagnes aux vignobles. Benjamin entraîne ses amis Céline et Nils sur les itinéraires vélo de la ViaRhôna, la V62 et la V63. Une carte postale en mouvement. Tempo adagio.

Pneus gonflés, casque vissé sur le crâne. Une bonne vieille carte IGN à portée de main. Un poncho pour les ciels ronchons et deux litres d’eau dans les sacoches. Une tenue de rechange mais rien de plus. Vous nous direz merci dans les montées.
Le maître-mot avec le vélo, c’est la flexibilité. Ralentir. Chacun son rythme. No pressure, comme on dit. Nous partons pour une virée pleine de liberté. Et de mémoire.

Une itinérance qui va nous mener du lac Léman au lac d’Annecy. Ce n’est pas le Tour de France, mais certains dénivelés peuvent un peu surprendre.
Notre périple

Notre philosophie : nous laisser porter



On profite encore un peu de la vue cinématographique.
Puis en piste sur la ViaRhôna.
Au programme, défilé de l’Ecluse avant de rejoindre Seyssel...
Puis en route pour Chanaz, la petite Venise savoyarde.
Étape à Chanaz
Au moulin de Chanaz, nous croisons le chemin de Patrick Tardivel.
L’ancien boulanger y presse son huile, manuellement. C’est tout petit, mais ça carbure dur.
Chaque étape de confection nous fait voyager. L’odeur de noisette brûlée. La meule et le pressoir qui s’activent. Et Patrick bien sûr. C’est l’un des derniers mouliniers traditionnels de France. Un savoir-faire précieux.
Vingt tonnes de noix et de noisettes par an. 8 000 litres d’huile. 40 000 visiteurs par an.



Au diable
Nous quitterons Chanaz avec un litre d’huile dans nos baluchons. Elle ira très bien avec un morceau de pain frais au petit matin.
Pour l’heure, on raccroche le cycliste. Sept heures dans les mollets, nous sommes prêts à rencontrer Morphée.

Nous raccrochons la V63 à la sortie du bateau, descente vers Chambéry. On subit la météo de plein fouet. Brouillard. Bruine. Puis la bonne douche. Tout y passe. La capitale historique de la Savoie ne perd pas de sa superbe pour autant. Ruelles mystérieuses, passages couverts, cours d’hôtels particuliers, trompe-l’œil, ferronneries, sculptures. Il y a de quoi flâner. On se perd dans un passé glorieux. Celui des Ducs de Savoie et des jeux d’influence.
Nous faisons un stop dans un gîte “Accueil vélo”. On implore la clémence des dieux avec une plâtrée de pâtes. Pour nous réchauffer, l’aubergiste nous conseille un remède miracle : les caves du vignoble de Cœur de Savoie. En bons vivants que nous sommes, l’idée fait son chemin. Une accalmie, et nous reprenons la route.
Arrêt dans les vignes
À la sortie de Chambéry, les vignes s’entrecroisent. Le flanc sud du Massif des Bauges regorge de stars locales. Ici, elles se nomment Mondeuse et Jacquère. Des cépages typiques de la Savoie. On ne se fait pas prier pour les déguster. Notre petite récompense après les péripéties météorologiques d’aujourd’hui. Au niveau de St Pierre d’Albigny nous trouvons la jonction entre la V2 et la V63…

Pause pique-nique
avant de redescendre en direction d’Annecy, notre terminus. On n’y accèdera que demain. En attendant, piano piano. On récupère la V62 pour entrer en Haute- Savoie. Le château de Faverges nous accueille en premier. On déambule vers le nord en longeant les vestiges d’une ligne de chemin de fer qui reliait Albertville à Annecy. Une voie verte prisée des amateurs de deux roues.
Nous descendons enfin de notre selle à la pointe sud du lac d’Annecy. Soirée contemplative en perspective. Le coucher de soleil nous y attend depuis la réserve naturelle du Bout-du-Lac. Plus de 650 espèces de plantes y ont pris racine. Le marais est tout aussi prisé des castors. On ferme l’oeil sous notre toile, au camping voisin. Le son des clapotis nous plonge dans un rêve aquatique.



Dernière ligne droite
Et pas des plus déplaisantesLa piste se déroule entre lac et contreforts du Semnoz. Panorama assuré, au coeur des montagnes et de la nature. On en prend plein les mirettes avant le retour à la civilisation. Une photo imprégnée dans nos têtes. Et nos cuisses !

La ViaRhôna, c'est quoi ?
Comme le Danube, le Rhin ou la Loire, le Rhône a aussi son itinéraire vélo. Il traverse les régions Auvergne Rhône-Alpes, Provence Alpes Côte d’Azur et Occitanie-Pyrénées Méditerranée, sur 815 km. Il suit le tracé de l’EuroVelo 17 qui part d’Andermatt en Suisse. Le projet EuroVelo comporte 15 itinéraires cyclables européens répartis sur tout le continent, représentant 70 000 km.

Les indispensables
- Casque
- De quoi réparer ses pneus
- Sacoches
- Vestes étanches ou poncho
- Repérer les points de ravitaillement en eau
- Une appli GPX pour se repérer
- Une carte papier
A votre service
Le long des itinéraires vélos, plusieurs adresses labellisées Accueil Vélo permettent aux cyclistes de partir sereinement. Cette marque nationale distingue les professionnels qui s’engagent à proposer un accueil et des services adaptés aux besoins des cyclotouristes. Ce label se décline pour les hébergements, les restaurants, les sites de visite, les loueurs, etc.
Les Offices de tourisme sont également là pour vous accueillir et vous renseigner
