Nous ne possédons aucun renseignement certain sur l’origine de Notre-Dame-de-la-Gorge : on raconte qu’il y a 900 ans, un ermite se serait installé en ce fond de vallée, pour y accueillir et réconforter les voyageurs qui passaient en ce lieu… Le chemin conduisait au col du Bonhomme, et de là, on gagnait l’Italie. Le pieux ermite avait organisé un sanctuaire pour la « réfection spirituelle » des voyageurs. Il l’avait dédié à saint Antoine, alors patron des muletiers et guides. Les archives nous dévoilent que le petit sanctuaire va devenir paroisse. Le fond de vallon est habité : en 1338, le « village » de la Gorge compte trente « feux » (foyers).
UN RETABLE BIEN SINGULIER
À l’origine, le groupe de statues placé à l’étage supérieur du retable illustrait le Couronnement de la Vierge, quinzième mystère du Rosaire. Marie en prière, encadrée du Christ et de Dieu le Père, occupait la partie centrale de la décoration.
Pour une raison inconnue, on démonta le retable entre la fin du XVIIIe et le milieu du XIXe siècles. Peut-être pour le protéger durant la période révolutionnaire ? Lorsqu’on le remit en place, on crut bien faire en plaçant la statue du Père Éternel au centre du décor… Mais la scène perdait par là-même sa signification première !
Longtemps, les historiens de l’art décontenancés devant cette Trinité à quatre personnages parlèrent de « hardiesse théologique ». C’est un peu par hasard, en 1998, observant la direction des regards des angelots placés sous chaque statue, qu’on comprit le sens premier de cette composition !
UNE FAÇADE EN VERSION LATINE
La façade de l’édifice, protégée par sa large avancée de toiture décorée, est comparable, dans une version un peu simplifiée, à celles des autres églises de la vallée.
On remarque deux cartouches stuqués avec leurs inscriptions latines : à gauche, il est écrit « Qui a trouvé Marie, trouvera la vie » et à droite « Ses bases sont établies sur les montagnes saintes ». Une dernière inscription est visible sur la bande transversale entre corniche et oculus : « Je suis la Mère de belle bonté ».
LES STATUES
Les statues, à gauche et à droite du retable principal, évoquent saint Antoine, premier patron du lieu, et saint Bernard de Clairvaux, chantre de la Sainte Vierge. Peu à peu, l’église s’enrichit de cinq autres autels, dont trois avec retables dorés. Ils ont aujourd’hui disparu, à part les colonnes ajourées de l’autel de gauche et la magnifique frise en relief, qui représente les anges consolant les âmes du Purgatoire. L’ensemble fleuri, coloré et doré, est caractéristique du style baroque. À gauche, une statue de saint François de Sales – évêque de Genève et grand promoteur de la réforme de l’Église catholique – tenant en main un coeur enflammé, fait allusion à son « Traité de l’Amour de Dieu » publié à Annecy en 1616.
Visite virtuelle à découvrir ici : https://drone-de-regard.fr/VR/FACIM/74_Contamines.html
Eté 2007 Visites guidées du Sentier du Baroque
Entre Saint-Nicolas de Véroce et Notre-Dame de la Gorge aux Contamines-Montjoie partez en balade sur une journée accompagné d'un guide du patrimoine qui vous expliquera toutes les merveilles que vous pourrez découvrir.
Les 10 et 26 juillet et les 7 et 21 août 2007.
De 9h à 17h (Retour à Saint-Nicolas de Véroce en bus).
Tarif: 8 € (inscription à l'Office de Tourimse). Ouvert à tous.
- Site et monument historique
Eglise de Notre-Dame de la Gorge
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Toute l'année, tous les jours.
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Information mise à jour le 22/04/2024 par Office de Tourisme des Contamines-Montjoie