Boucheries d'hier sur le Thiou

Des boucheries sur le Thiou
Des abattoirs et des boucheries sont installés sur le Thiou depuis au moins le 14e siècle. Jusqu’à la fin du 19e siècle, les activités d’abattage et de vente de viande se pratiquent dans ce seul et même lieu.
Une boucherie est construite de part et d’autre de l’actuel pont du passage de l’Évêché. Il n’existe aucune trace du bâtiment aujourd’hui. Le rez-de-chaussée est composé d’une grande halle, comportant des équipements d’abattage et des boutiques de vente de viande. Deux ouvertures en forme d’arcades laissent entrer et sortir l’eau qui coule sous le plancher. Grâce à un système de trous aménagés dans le sol, les déchets sont déversés directement dans la rivière et évacués par le courant. Des filets de pêche sont installés en aval des boucheries, après le pont, pour prendre les poissons engraissés par les détritus.

Un métier réglementé
A cette époque, les pouvoirs civils contrôlent l’activité de la boucherie. La Ville est chargée d’entretenir les bâtiments. Elle accorde le droit d’exercer le métier dans l’espace urbain. Elle fixe les prix de vente et applique des normes de qualité : interdiction d’abattre ou de débiter des bêtes malades ou des animaux déjà morts, défense de mélanger les viandes ou les graisses de différentes espèces. La vente de chair animal n’est pas autorisée pendant la période de Carême, sauf aux personnes fragiles : les malades, les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes.

Ce parcours a été conçu par l'équipe des guides-conférenciers de la Ville d'Annecy agréés par le ministère de la Culture, sous le label "Ville et pays d'Art et d'Histoire".