• Randonnée

Randonnée itinérante en famille en Vanoise

3 jours d'itinérance en Vanoise

Marmottes & Marmots

3 jours d'itinérance en Vanoise

Marmottes & Marmots

Partir randonner, quand on est haut comme trois pommes, c’est l’aventure. Passer en plus la nuit en pleine montagne, là c’est carrément l’expédition. Juliette et Jean-Marie embarquent leurs enfants sur les chemins. Ils y croisent Claire, Aurélien et Sébastien. Depuis leur refuge ou sur les sentiers, ils veillent sur le Parc national de la Vanoise. Et racontent la montagne aux curieux.

Notre itinéraire

Le tour de Méan Martin 

Parcours facile avec de jeunes enfants 3 jours, 27 km, 1000 m de dénivelé cumulé positif
  • Jour 1 : parking de Bellecombe / Refuge de la Femma 
  • Jour 2 : refuge de la Femma / Refuge du Fond des Fours 
  • Jour 3 : Refuge du Fond des Fours / Parking Pont de la neige
Carte décrivant l'itinéraire de la randonnée

Variante

  Parcours pour les familles avec des enfants de +8 ans
  • Jour 1 : parking du Villaron > Refuge de Vallonbrun
  • Jour 2 : refuge de Vallonbrun > Refuge du Plan du Lac 
  • Jour 3 : refuge du Plan du Lac > Refuge du Fond des Fours 
  • Jour 4 : refuge du Fond des Fours > Parking du Villaron 
7 heures

Jour 1

Voiture chargée. Doudous et goûters accessibles.

C’est parti pour la Haute Maurienne, Val-Cenis Termignon.

Pour nos petits, Oscar et Estelle, c’est leur première nuit en refuge.

Depuis une semaine, nous comptons les dodos avant la grande aventure.

Trois jours de randonnée sur une partie du tour de Méan Martin, 27 km et 1 000 mètres de dénivelé.

Au programme : marmottes, cols et sommets. 

La Vanoise

Laboratoire à ciel ouvert

Nous atteignons Bellecombe. Sébastien, garde-moniteur du Parc national de la Vanoise, nous fait signe. Un franc sourire pour nous accueillir. Il nous explique comment rejoindre le refuge de la Femma. Trois petites heures de marche. Et des milliards de choses à découvrir sur le sentier jusqu’au refuge.

 

 

 Objectif : arriver avant le coucher de soleil.

La Vanoise, c’est une grande biodiversité à observer, et pas moins de 1200 espèces végétales recensées.

 

Les enfants partent en trombe devant nous

Vautours, aigles, marmottes, gypaètes, renards, chamois… Certains sont invisibles, mais il paraît qu’ils sont tous là.

Estelle repère les myrtilles sauvages. Oscar suit les rapaces à la jumelle. A chaque pas, des dizaines de criquets bondissent. 

Nous traversons de grands plateaux. En chantant. Puis en chuchotant. Il ne faut pas perturber les vaches qui paissent en liberté. Elles forment ça et là des taches fauves dans ce paysage de sommets.

Refuge de la Femma

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La vie en refuge

Refuge de la Femma - 2350 m

Ici, c’est Aurélien qui veille. Ainsi que Méane, son ânesse, et ses quatre poules. Un joyeux tableau. Ils redonnent le sourire à Oscar et Estelle, un peu fatigués par cette première montée.

Au programme de la soirée : une rapide douche chaude – un luxe en refuge – pantoufles, et dîner avec les autres randonneurs. On partage la soupe aux croûtons et les anecdotes de la journée. Avant de sombrer. Petite chambre familiale rien que pour nous. On a de la chance ! 

Ce qui me plait le plus dans ce métier, c’est partager tout ce qu’on vit là-haut. Finalement, l’isolement n’existe pas, il y a tellement de monde qui passe.

Aurélien Meignan 

Gardien du refuge de la Femma 

À l'aube

Jour 2

Estelle se réveille aux premières lueurs du jour. Tape sur l’épaule. Regard suppliant. Adieu notre heure de sommeil en rab. Il faut aller dire bonjour aux marmottes. Elles gambadent déjà dans le vallon. On engloutit un petit-déjeuner maison. Quelques dessins sur la terrasse, un peu de diplomatie, et on remotive les troupes pour une deuxième journée de marche. Direction le refuge du Fond des Fours. Aurélien nous prévient. Le sentier du col de la Rocheure est facile, mais il monte à presque 3 000 mètres

Estelle sur le dos. Oscar à pied. Fier de grimper seul.

Là-haut, un tout autre paysage s’ouvre devant nous. Décor aride, minéral… On se sent seuls au monde.

Oscar s’imagine même sur la lune.

Des gardiens engagés

Derniers méandres. Nous apercevons le refuge de Claire en contrebas. Chez elle, pas de chichis. Mais des valeurs et un respect palpable envers cette montagne qui l’héberge. Petit tour du propriétaire. Énergie, approvisionnement, assainissement : elle nous explique son fonctionnement en autonomie. Dans la plupart des refuges, les panneaux solaires, pico-turbines ou encore piles à hydrogène fournissent l’électricité. 

Refuge du Fond des Fours

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En Vanoise, oubliez la 4G. Une bonne vieille carte papier fait tout aussi bien l’affaire. 

Cette fois-ci, c’est douche froide pour tout le monde. Tout droit tirée du lac formé par l’ancien glacier du Fond. Les enfants se toisent. Défi lancé : qui va y rester le plus longtemps ? Nous jouons aux rabat-joie. En montagne, on préserve les ressources. Pas de dépense énergétique superflue. Un peu de volonté, et le téléphone portable reste éteint dans la poche.

 

 

Claire Lanari est intarissable sur son métier de gardienne de refuge

C’est un des rares métiers où on traite encore tout le monde de la même manière. On mélange les gens qui viennent d’univers divers et variés. Le refuge donne envie de passer un bon moment ensemble et d’oublier les différences d’en-bas.

 

Hop !

Pyjama enfilé, dîner englouti. Place au spectacle de la nature avant d’aller nous coucher. Le refuge se trouve dans l’une des zones les plus noires de France. Nous faisons le tour des constellations avec les enfants. Une fenêtre ouverte sur la voie lactée

Le retour

Jour 3 

Nouveau réveil bien trop matinal. Estelle n’en a cure. Marmottes un jour, marmottes toujours. Nous nous postons devant la bosse pleine de trous face au refuge. Un vrai hôtel à marmotte, comme la décrit Claire. 

C’est l’heure des au revoir. Nous achevons notre escapade en redescendant vers Bonneval-sur-Arc où nos amis vont venir nous récupérer. Fatigués mais émerveillés, avec des souvenirs plein la tête à partager, même à l’école. 

 

Découvrir le Tour de Mean Martin (5 jours)

Bons conseils

Les indispensables pour randonner avec des enfants

 
●  Porte-bébé de rando pour les moins de 4 ans 
●  Bâtons de marche 
●  Casquette, lunettes de soleil, crème solaire 
●  Pansements anti-ampoules 
●  Vêtements chauds et de pluie 
●  Chaussons et vêtements chauds 
●  Kit dessin / jouet à mettre dans la poche 
●  Un doudou 
●  Goûters et barres de céréales 

Tout savoir sur

La règlementation du Parc de la Vanoise 

Le Parc national de la Vanoise est ouvert à tous. À chacun d’en prendre soin et de respecter certaines règles pour le préserver : 

  • Les fleurs, fruits, insectes ou minéraux constituent un équilibre fragile. Il est donc essentiel de ne pas les cueillir.
  • Repartez avec tous vos déchets, y compris dans les refuges. La tâche est lourde pour les gardiens de redescendre les tonnes de détritus à la fin des saisons. 
  • L’énergie est une denrée précieuse. On évite le sèche-cheveux, et même les rechargements de téléphone portable (rappel : il n’y a pas ou peu de réseau).
  •  Le bruit, les cris, et même la musique, peuvent fortement perturber la vie des animaux du Parc. On évite de jouer les castafiores. 
  • Pour éviter la destruction des couvées et les germes, les chiens, même en laisse et bien dressés, ne sont pas autorisés
  • Vous avez décidé de la jouer Into the Wild ? Le bivouac n’est permis qu’autour de certains refuges du Parc pour limiter l’érosion, les déchets et les feux incontrôlés. 
  • Vélos tout terrain (sauf sur pistes identifiées), voitures et parapentes ne sont pas autorisés. Pour la bonne cohabitation avec les marcheurs mais aussi pour ne pas déranger les oiseaux en cours de nidification. 

Découvrir un métier

Sébastien Brégeon

Garde-moniteur 

Sébastien fait partie de la trentaine de gardes-moniteurs que compte le Parc national de la Vanoise. Comme pour beaucoup, c’est un rêve d’enfant devenu réalité. Celui d’être en contact permanent avec la nature, et de partager sa passion. Sur les parkings qui accèdent aux chemins de randonnée, sur les sentiers, aux refuges, il se déplace dans le Parc pour tantôt animer des ateliers auprès des enfants, tantôt identifier les espèces prises en photo dans la journée par les randonneurs, ou encore rappeler certaines règles de bonne conduite. 

 

 

Ses missions

  1. Surveillance et police : le Parc est un espace protégé, les gardes-moniteurs sont de vrais gardiens de la biodiversité.
  2. Suivi naturaliste sur les espèces menacées de la faune et la flore pour approfondir les connaissances dans ce laboratoire à ciel ouvert.
  3. Éducation et sensibilisation à la nature et à l’environnement, auprès du public sur les sentiers et dans les villages, en été, mais aussi dans les classes et les centres de vacances.
  4. Soutien et appui au développement local durable sur divers sujets tels que la prédation du loup, les manifestations agricoles ou encore l’entretien des sentiers et refuges.