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Comprendre la Résistance sur le plateau des Glières

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en 1944, la Haute-Savoie fut le théâtre de l’un des épisodes marquants de la Résistance française. Sur le Plateau des Glières, près de cinq cents maquisards se battirent pour libérer le territoire au péril de leur vie. Plus de soixante-dix ans plus tard, leur mémoire est honorée quotidiennement sur les lieux des combats. Une nécessaire plongée dans l’Histoire.

Un circuit chargé d'histoire

Sentier du plateau des Glières

Au cœur du massif des Bornes, le Plateau des Glières fut choisi par les Alliés comme terrain de parachutages pour recevoir les armes destinées à la Résistance haut-savoyarde dès janvier 1944. Sous les ordres du lieutenant Tom Morel puis du capitaine Maurice Anjot, 465 jeunes combattants vouèrent leurs jours à lutter pour la Liberté. Ravitaillés par la population des vallées, ils résistèrent deux mois  contre les forces de Vichy avant de céder partiellement le 26 mars sous l’attaque d’une division alpine de la Wehrmacht. 129 d’entre eux furent alors tués. Les rescapés ne tardèrent néanmoins pas à se regrouper dans les montagnes alentours.

 Un sentier historique longe les zones de parachutage, jalonné par des panneaux explicatifs sur la vie quotidienne des résistants sur le plateau en 1944.

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    De 1944...

    Le 1er août 1944, une livraison massive d’armes leur permis de renverser définitivement les forces d’Occupation. Le Général de Gaulle dira plus tard :

    C’est grâce à Glières que j’ai obtenu des parachutages importants pour la Résistance.

    19 août 1944, Annecy, Hôtel Splendid. Il est dix heures au siège de la Kommandantur lorsque le colonel allemand commandant les forces d’occupation présentes en Haute-Savoie remet aux chefs de la Résistance départementale l’acte de capitulation. Après des mois de combat, le document scelle l’un des épisodes marquants de la Deuxième Guerre mondiale en France. La  Haute-Savoie devient alors le premier territoire à s’être entièrement libéré par la force de ses résistants.  

    À aujourd'hui

    Le plateau compte aujourd'hui parmi les hauts lieux de la mémoire nationale. Depuis 1973, son majestueux Monument national à la Résistance réalisé par le sculpteur  Emile Gilioli accueille les visiteurs.
    Propriété du Conseil général de la Haute-Savoie, l’œuvre fait l’objet de nombreuses visites et expositions. Chaque année, 2 000 scolaires des écoles du plateau empruntent notamment les chemins du maquis dans le cadre de l’opération « Rando Glières ».

    À quelques kilomètres de là, le site de Morette permet également une immersion dans l’Histoire.

      • Randonnée au Plateau des Glières - Exposition et vue sur le Monument national à la Résistance du Plateau des Glières
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      Des lieux d'Histoire et de mémoire

      Nécropole nationale des Glières

      C’est ici, à la limite des communes de Thônes et de la Balme de Thuy, qu’un groupe de vingt-cinq maquisards fut pris sous le feu des Allemands dans la nuit du 27 au 28 mars 1944.

      Exécutés et laissés sur le bord du torrent, ils ne furent retrouvés que quelques jours plus tard. Refusant au départ d’offrir des obsèques décentes à ces « terroristes », les forces allemandes finirent par céder sous l’insistance du Maire Louis Haase.

      Les premières tombes furent creusées le 1er avril, face aux cascades descendant du plateau. Au lendemain de la Libération du département, Morette devint le lieu d’inhumation de la plupart des maquisards tombés dans le secteur des Glières.  Cent cinq résistants reposent aujourd’hui encore à la Nécropole nationale des Glières.

       

      Musée et Mémorial

      À quelques pas de là, le Musée départemental de la Résistance retrace l’histoire du maquis et de la libération de la Haute-Savoie.

      Le Mémorial départemental de la Déportation apporte quant à lui un témoignage bouleversant sur la vie en camps nazis. 

      Musée départemental de la Résistance

      Magazine Emotions n°13 / Céline Combier - YPM