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Les forts de l’Esseillon, rempart alpin en Maurienne

Édifiée au début du 19e siècle, la barrière de l’Esseillon est un vestige exceptionnel des lignes de défenses de la Maison de Savoie contre une éventuelle invasion française. Réhabilités et classés " Monuments Historiques", ces sites sont aujourd’hui des lieux de balades idéals pour tous ainsi que le point de départ de nombreux circuits pédestres. 

3 parcours de visite

Les forts ont été rachetés par la commune d’Aussois et d’Avrieux qui leur ont redonné vie. Aujourd’hui trois parcours permettent de découvrir le site librement.

  • « Le sentier des bâtisseurs » propose de partir à la découverte de la barrière fortifiée pour une durée de 4 heures grâce à des bornes pédagogiques.
  • « Sur les traces du marabout » est un sentier nature présentant le site en une heure.
  • « Découverte du plateau d’Aussois » est une balade d’une durée de 2h pour mieux comprendre la montagne et les hommes qui l’ont façonnée. 

Ludique et interactive, la Promenade Savoyarde de Découverte d'une durée de 2h30 invite à suivre la légende du jeune artilleur sarde qui hante le fort. Un baluchon (à retirer à l’Office de tourisme) permet de trouver les indices et de jouer à travers le fort.

Il existe également une promenade confort accessible à tous d'une durée d'une heure. 

Barrière de l'Esseillon à Aussois

Un site chargé d’histoire 

Les forts de l’Esseillon ont été construits par les souverains de Savoie entre 1820 et 1850. Au sommet d’une barrière naturelle, cet obstacle empêchait l’accès à la Haute-Maurienne et au col du Mont Cenis. Longue de trois kilomètres pour 250 m de dénivelé, cette barrière se compose de 5 forts portants les noms de souverains du royaume :

  • la redoute Marie-Thérèse
  • le fort Victor-Emmanuel
  • le fort Charles-Félix
  • le fort Marie-Christine
  • le fort Charles-Albert inachevé. 

Tous ces forts, orientés vers l’ouest, avaient pour objectif de décourager l’ennemi potentiel. Lors des périodes de paix, les forts accueillaient des garnisons et servaient essentiellement de prison militaire. La vie militaire assez austère était rythmée par les tours de garde et l’entraînement. Les soldats vivaient ainsi assez isolés surtout en hiver. Ils disposaient de quelques fours à pain mais le ravitaillement en laitage et produits frais se faisait à Aussois. De nombreux dessins et graffitis subsistent et témoignent de la vie de ces garnisons. 

Le déclin de ces géants 

Après l’unification de la Savoie à la France, en 1860, les forts perdent de leur utilité. Le fort Charles-Albert sera totalement détruit et le fort Charles-Félix en partie. Les forts rejoignent les rangs de l’armée française. Ils seront occupés pendant la Seconde Guerre mondiale par des tirailleurs marocains comme en témoigne les enseignes de leur bataillon dessinées sur les murs. 

Fort Victor-Emmanuel - Barrière de l'Esseillon à Aussois