Ski de fond et handicap - Interview Elie Zampin
Pouvez-vous vous présenter ?
Elie Zampin : je suis mal voyant de naissance. J’ai commencé à skier dans le cadre du collège puis, à l’âge de 25 ans, l’insouciance de la jeunesse aidant, j’ai commencé à participer, sans guide à des longues distances. Depuis quelques années, je pratique également le biathlon. J’ai participé à 5 Jeux Paralympiques, à plusieurs Coupes du Monde, et j’ai réalisé de nombreux podium, dont celui de vice-champion du monde en biathlon en 2000.
L’avenir ?
Elie Zampin : à 47 ans, j’envisage de lever le pied comme compétiteur, pour me consacrer davantage à mon rôle de président du foyer de ski de fond de Megève et à la promotion d’Handisport lors des manifestations nordiques.
Comment pratiquez-vous à titre personnel ?
Elie Zampin : je skie toujours avec un guide, c’est-à-dire quelqu’un qui se place devant vous et vous donne des indications sur les orientations à prendre, les pentes, les obstacles… Le guide est quelqu’un en qui on doit avoir totalement confiance, c’est un ami. Depuis quatre ans, je porte toujours un dossard orange avec l’inscription mal-voyant bien visible. Ce n’est pas pour avoir un quelconque passe-droit, mais pour informer les autres pratiquants et anticiper sur les malentendus ou incompréhensions. C’est l’équivalent de la canne blanche pour les aveugles en ville.

Comment choisissez-vous vos sites de pratique ?
Elie Zampin : je skie un peu partout, mais mes choix sont fonction des conditions de luminosité. Les passages ombre / lumière forte fréquents sont difficiles à gérer pour moi.
Pour les skieurs réguliers en recherche de plaisir sportif et de convivialité, chacun des 2 départements de Savoie Mont Blanc proposent un challenge sportif avec un circuit d’épreuves longues distances comprises en 21 et 42 km, en style classique ou libre.
Source : Magazine Esprit Nordic – Hiver 2011-2012
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